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samedi, 15 décembre 2012

Aujourd'hui il faudrait crier.

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Aujourd'hui semble vouloir s'inscrire dans la continuité d'hier.
Je ne sais si la pétition à cette capacité de donner de la voix à nos cris. Si c'était le cas, elle se serait sans doute appelée une conclamation, la pétition. Pour l'instant, elle est juste une demande formulée dans un langage châtié, enrobée de toutes les formules d'usage. Au cas où elle aurait un pouvoir sur les atteintes faites aux droits de l'homme de part le monde, je relaie ici le marathon des signatures d'Amnesty International.

vendredi, 14 décembre 2012

Aujourd'hui gens sans importance.

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Ernest Pignon-Ernest
Un clic et la photo s'agrandit.

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A ces gens sans importance, Ernest Pignon-Ernest a offert, en 1995, la solitude d'un théâtre de poche pas plus grand qu'un cercueil de verre: la cabine téléphonique. Affiche sous la défense d'afficher. Et ces mots de Jean Rouaud, d'eux à nous.
"Regardez-les, prostrés, vidés, étonnés
Que ce soit si dur à vivre une fois qu'on est né
Lançant un cri qui ne sait plus briser les verres
Ni même se faire entendre dans ces micro-déserts,
Cherchant désespérément la formule magique
Dix numéros gagnants dans cette foutue carte magnétique,
Regardez-les (...)
Sonnés, écroulés, sur le sol de la cabine, sans pleurs,
Ayant renoncé à vouloir le bonheur avec l'argent du beurre,
(...)
Et tellement reconnaissables, tellement des nôtres
Buvant la tasse comme parfois nous autres,
Qu'on se demande ce qui parfois nous retient d'appeler Rosa, la rose
D'apporter une épaule à celle qui ne tient debout que par son front appuyé
Comme une attache au tableau, un clou dans une tête décérébrée
Et voyez quand on les décroche, comme ils rompent ce garde-à-vous,
Cette station droite qu'on exige de nous
Pour qu'on mérite l'appellation d'homme et de femme
Pour qu'on sorte du singe et qu'on nous accorde une âme,
Voyez comme ce n'est pas si naturel ce pari vertical
Voyez comme notre vie parfois ne tient qu'à un fil
Comme celui auquel se suspendit Nerval
Un soir, en pleine lumière, dans la multitude de la ville."

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Les cabines

jeudi, 13 décembre 2012

Aujourd'hui irréel.

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Hier il a gelé à pierre fendre. Les flaques d'eau en ont profité pour dessiner les contours d'une terra incognita fantômatique.

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mardi, 11 décembre 2012

Aujourd'hui reproches.

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1. Prenez quatre personnes. Pour que la démonstration soit plus convaincante, intégrez-vous dans le groupe. Faites naître en elles l'envie d'aller voir une expo parisienne. Hooper par exemple. Inévitablement, vous allez vous retrouver dans la file d'attente à former un cercle dont le diamètre ne dépassera pas le mètre.
2. Laissez la proximité précédente se déliter. Vous vous retrouverez peut-être seul à attendre tandis que les autres iront se dégourdir les jambes ou se rafraîchir l'arrière-train sur un banc de pierre.
3. Laissez les portes du musée s'ouvrir. Vous verrez inévitablement vos quatre congénères vous rejoindre. Le diamètre du cercle se sera encore rétréci. Laissez monter en vous cette pensée: en 1, ils étaient proches, en 3, ils sont re-proches et ne tarissent pas de remerciements à votre égard.
CQFD

lundi, 10 décembre 2012

Aujourd'hui de l'eau.

 

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Photo de Moucheron


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Hier matin, à l'heure où le regard ne voit pas encore clairement ce que le pied fait, je suis partie courir. J'aime par dessus tout cette heure où le monde et les colères somnolent encore. Parvenue en haut des côteaux, j'ai contemplé la lune qui renâclait à laisser sa place. Elle voulait encore un matin se mesurer à celui qui déjà embrasait la vallée avec une douce insolence. Quelques mésanges, sur leur branche gelée, se marraient  de cette lutte toujours recommencée. La Seine s'est immobilisée, comme tous les matins, pour accueillir le dernier reflet de l'une et le premier rayon de l'autre. Dans mon I-machin, c'était un air marin qui se jouait de mes écoutilles: François Busnel, dans Le grand entretien, recevait Michel Butor pour Le long de la plage, recueil à quatre mains avec le pianiste Marc Copland.
Je n'ai pas trouvé trace du poème sur la toile. Je le retranscris ici, en espérant ne pas avoir trop malmené le vers. Vous pouvez aussi l'écouter ici, il se niche entre la 16ème et la 17ème minute.

Air marin

La vague dit à la vague
Recouvre-moi
Je m’assèche
Je ne trouve plus mes algues

Je ne racle que gravier
Encore une autre après toi
Je retrouve ma vigueur
Et m’enfonce en l’océan

L’épave dit à l’épave
Unissons nos abandons
Dans tes bols de porcelaine
Je verserai mon porto
Et l’ivresse des poissons
Communiquera nos plaintes
Aux ermites des récifs

 

dimanche, 09 décembre 2012

Aujourd'hui j'écris en CAPITALES un projet minuscule.

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CHERCHER L'ETYMOLOGIE DE BLED.

 

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samedi, 08 décembre 2012

Aujourd'hui foule.

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Foule n.f. du lat. pop. fullare "fouler une étoffe", d'après fullo "foulon"
Hier, dans la solitude de mon vendredi, assise au bord de la cheminée, la table basse recouverte de tout le travail à abattre, j'ai, par intermittence, posé mon regard sur le balancement des loungta. Les chevaux de vent caressés par le premier rayon puis foulés par une tempête de neige ont retrouvé le soir venu la douceur du soleil qui meurt au-dessus de l'horizon.

vendredi, 07 décembre 2012

Aujourd'hui phrase que l'on m'a dite.

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Ce matin, à peine sortie de sous la couette, elle s'est enveloppée de deux pulls, a hésité puis a renoncé à son bonnet tibétain, s'est précipitée près de la cheminée. Geste illusoire: les cendres d'hier n'avaient pas été ranimées. A entouré sa tasse fumante de café dans l'espoir de réchauffer au moins ses mains. M'a regardée et a grommelé: fait froid ici. Et elle avait parfaitement raison: le thermomètre indiquait 12°. Pour raison de Défi familles à énergie positive, j'avais coupé la chaudière hier soir avant d'aller me coucher.

jeudi, 06 décembre 2012

Aujourd'hui un secret.

 

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Nous aurions pu nous donner rendez-vous au bord d'une pièce d'eau. Vous m'auriez reconnue avec ma tête de bacchante indigotière. Je me serais demandé quelle tête vous aviez. Nous nous serions assis sur le froid métal de l'alignement des fauteuils, le dernier arrivé aurait pris la chaise. En l'attendant, nous aurions sans doute souri au hasard de la mise en scène  du couple là-bas. Nous aurions parlé du grésil d'hier, de la neige de demain peut-être. Une fois tous réunis, nous aurions parlé de nos blogs. De l'écriture toujours remise sur l'établi du nouveau billet. Au vent plus pregnant, nous aurions su qu'il était déjà l'heure de partir. Le temps passe toujours plus vite à cette saison et le jardin public ferme avant la nuit. Avant de regagner chacun nos espaces, je ne sais si j'aurais eu l'audace de vous le dire. De peur d'y déceler une certaine prétention. Vous remercier d'être ces passants sur mes îles. Je me serais peut-être tu.

mercredi, 05 décembre 2012

Aujourd'hui masques et attitudes.

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2 mai 2012: ce jour-là, il y avait eu des masques -visages blafards, sourire et moustache étirés jusqu'à la fissure- et l'indignation battait le pavé. Il y avait eu une étrange correspondance aussi entre la foule amassée sur les marches de l'opéra Bastille et l'affiche de l'opéra qui se jouait alors.
Aujourd'hui, je ne sais plus très bien ce qui reste de nos colères. Pourtant, tôt le matin, la radio répète le même refrain du rien ne va en ces temps de crise.

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lundi, 03 décembre 2012

Aujourd'hui une coupe franche.

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A partir d'aujourd'hui et jusqu'en avril, la biquetterie participe pour la deuxième fois au Défi Familles à Energie Positive. Le principe: réduire notre consommation en gaz, électricité et eau. Une interrogation cependant: l'année dernière nous avions réduit toutes nos factures de 12% et ce, sans nous brancher sur le compteur des voisins et sans trop de grincements de dents de la part des quatre ados. Je ne vois pas trop comment nous allons réussir la même baisse cette année. Où pouvons-nous encore effectuer une coupe franche? Nous pourrions certes aller puiser l'eau au ruisseau, renoncer à l'électricité pour nous éclairer à la bougie et manger froid pendant les cinq mois à venir. Une seule objection: j'ai encore 119 réels à prise rapide à rédiger au petit jour.

samedi, 01 décembre 2012

Aujourd'hui en retard.

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Lettre ouverte à M. Hollande
Monsieur,
A compter d'aujourd'hui vous avez très exactement 53 jours de retard et tout nouveau jour qui s'écoulera viendra se rajouter sur votre âme et votre conscience.
Le 9 octobre 1981 - soit cinq mois après les élections présidentielles - la France abolissait la peine de mort et au fronton de nos mairies le mot fraternité trouvait ce jour-là une résonnance particulière. Il est vrai que le gouvernement avait alors dans ses rangs un juste: Robert Badinter. Dans la tête de la gamine de douze ans que j'étais alors, elle m'avait semblé si simple, la réalisation de la promesse électorale.
Le 9 octobre 2012 a, depuis 53 jours, refermé ses portes et vous semblez oublier qu'au fronton de nos mairies, chaque jour qui passe noircit un peu plus le mot égalité. Non seulement vous laissez la parole à tous les râcleurs de fonds de casseroles que compte notre pays mais en plus vous vous prêtez à ce dangereux jeu de verseur d'huile sur le feu: "la liberté de conscience" laissée aux maires.  Dans la tête de la femme de quarante-trois ans que je suis aujourd'hui, cela me semble si compliqué, ce passage au mariage pour tous, que j'en viens à douter qu'il ait lieu un jour.
Vous ne pouvez tergiverser plus longtemps. Un pas en avant, trois pas en arrière n'a jamais fait avancer personne. Pour engager un changement ici et maintenant, il faut faire preuve de quelque folie audacieuse.
Demain, Monsieur, vous aurez 54 jours de retard.
La Bacchante
P.S. Dans l'attente de vous voir réagir, je m'en vais répondre à la proposition de Causette dans son édito du numéro de décembre. "Je vais pour cela prendre mon petit rouleau de sparadrap et allez scotcher deux parenthèses au fronton des bâtiments publics, de part et d'autre de ces sept lettres."

vendredi, 30 novembre 2012

Aujourd'hui le prix à payer.

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Exposition Ernest Pignon-Ernest à Pont l'Evêque

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Déconcertante exposition à Pont l'Evêque, en ce moment: Ernest Pignon-Ernest - le passant des marches du sacré-coeur, des rues de Naples, des no man's land gardant les chekpoints israëliens, des façades éventrées d'immeubles, des marchés de Soweto - immobilisé entre les quatre murs d'un musée. Et avec lui, le poète aux semelles de vent.


"Cher Monsieur
Votre lettre m'a surpris: qu'attendiez-vous en partant? À moins de rester au loin, nul moyen d'éviter cette amertume du retour. La souffrance est toujours le prix à payer lorsque l'on cherche l'inconnu -et plus encore lorsque l'on se veut «Damné». Mais dites-vous qu'au moins, vous avez vu! Bien à vous."
Rimbaud

jeudi, 29 novembre 2012

Aujourd'hui rues.

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Edition de 1946

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Je suis tombée sur ce livret dans un bistrot perdu au fin fond de la Suisse Normande. Mon oeil avait d'abord lu sur la couverture un volcan en éruption, répandant ses braises tout autour. Une fois habitué à la perspective approximative, il a accepté d'y déceler une route bordée de platanes.
Laissons-là ce paysage bucolique pour admirer l'agglomération selon Monsieur Dumont.

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Quand on arrive à Vatan, j'imagine qu'effectivement on n'a qu'une envie: s'en aller. Surtout si vous avez le malheur de vivre dans la bicoque qui inévitablement deviendra un rond-point à l'ère des temps modernes.
Imaginons pour l'instant que vous rentrez chez vous.
Vous êtes le véhicule noir de la situation 2. Soudain le conducteur du véhicule jaune se met à agiter frénétiquement son bras par la fenêtre ouverte. Pourquoi?

1. Il pleut ce jour-là et il actionne ses essuie-glace.
2. C'est un vieux copain d'enfance et vous ne vous êtes pas revus depuis que cette fichue guerre vous a envoyés sur le front.Il essaie d'arrêter sa voiture pour faire un brin de causette.
3. Il indique qu'il va tourner à droite.

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Bonus tout spécialement pour Topa!

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mercredi, 28 novembre 2012

Aujourd'hui détails au plafond.

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J'aurais voulu vous montrer quelques détails du plafond de ma salle de cours: les trous, les fils électriques apparents, des citations d'auteurs patafixées ça et là qui tentent tant bien que mal de cacher la misère et un hommage à la bibliothèque de Montaigne. Encore eut-il fallu que je prisse une photo.
En remplacement, ce plafond d'une librairie bretonne: entre le mouton et le cadre se joue un potentiel drame à côté duquel mon idée de départ aurait fait pâle figure.

mardi, 27 novembre 2012

Aujourd'hui armé comme le béton.

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Hier sur les Hauts Prés, aucune armature n'aurait pu me protéger de la beauté du monde. Aucune armure non plus. Rafales de pluie et ciel chargé de nuages noirs. Et le soleil en intermittent du spectacle. A chaque apparition, il a illuminé la nudité grisâtre du peuplier. Je suis restée là, comme on regarde un feu d'artifice au coeur d'une nuit d'été. Me demandant à quelle flamboyance j'allais assister la fois d'après.

dimanche, 25 novembre 2012

Aujourd'hui tête pleine de.

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C'est là un principe physique ou une pensée philosophique: toute tête pleine de finira tôt ou tard par se vider.

samedi, 24 novembre 2012

Aujourd'hui j'étais un animal quand.

366 réels à prise rapide,portrait chinois,tous cobayes

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Si j'étais un île, je serais Indigo
Si j'étais un gratte-ciel, je me courberais un peu pour laisser les nuages passer
Si j'étais un des cinq éléments, je regretterais les quatre autres
Si j'étais un barrage, j'ouvrirais grand mes vannes
Si j'étais un écrivain, trouverais-je le temps de me bal(l)ader encore ici?
Si j'étais une forêt, je demanderais au premier arbre de ne pas cacher tous les autres
Si j'étais un arbre, je porterais la trace du G.R. sur mon tronc
Si j'étais un fruit de mer, je trouverais incongru mon nom
Si j'étais un animal,je ne voudrais surtout pas être une rate testeuse d'OGM.

Suis allée voir hier le documentaire Tous cobayes. On ne pourra pas dire à nos enfants que nous ne savions pas quand ils nous poseront la question.


vendredi, 23 novembre 2012

Aujourd'hui séduction de.

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Calme de la Gorgone
avant l'engloutissement,
passant médusé.

jeudi, 22 novembre 2012

Aujourd'hui suffirait de trois fois rien pour que.

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Aujourd'hui suffirait de trois fois rien pour que cette photo reçoive le titre d'Origine du monde.

mercredi, 21 novembre 2012

Aujourd'hui une chance.

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Aujourd'hui c'est une chance que la contrainte ne soit pas entortillée comme celle d'hier. Elle me laisse la liberté d'écrire dans la marge et d'y déposer une colère.
Que s'est-il passé dans la tête de certains de mes élèves vendredi soir? Dans la matinée, T., un petit gars du voyage scolarisé chez nous leur avait dit, comme on partage un bonheur, que ses cousins allaient venir le chercher à la fin des cours. Toute la journée, la rumeur a pris forme, s'est nourrie d'elle-même, s'est mise à enfler, à gonfler, s'est réjouie de prendre de telles proportions. A 17h, elle avait la grande satisfaction de dire cela, la rumeur: les gitans, armés jusqu'aux dents allaient venir les égorger. Certains sont sortis avec leur compas dans leur poche, d'autres leurs ciseaux, prêts à en découdre.
Lundi matin, nous avons effectivement décousu tout cela: la peur de l'autre qui peut faire battre le coeur avec une certaine jubilation, les préjugés. J'ai demandé si leur mémoire avait fait des confettis de l'album lu en début d'année, Ogre, cacatoès et chocolat de Cécile Roumiguière et Barroux. Pourtant, ils m'ont raconté l'ogre tapi dans son ennui et dans la forêt. Il a une sale réputation, l'ogre. Dans la bouche des mères, c'est le monstre avec toute sa cohorte de on dit. D'ailleurs, sur la page, il est énorme, noir et difforme. Ils se sont souvenus de Manon, la collectionneuse de bouts de papiers et de mots improbables. De leur rencontre. De la parole qui a ce pouvoir de percer la baudruche des peurs collectives d'un coup d'aiguille. De Barnabé -c'est l'ogre épouvantable de la première page mais maintenant il a un nom- qui sur la dernière page a une taille humaine.

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Je crois désespérément au pouvoir des mots. Rien ne m'est plus insupportable que ces situations qui s'enlisent parce que la parole n'est plus possible. Dans mon sac, ce matin, je rajouterai une pile de Dans les yeux d'Angel de Cécile Roumiguière. Je le prêterai à qui voudra le lire. Angel ou T. Que ce roman puisse les faire avancer.

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mardi, 20 novembre 2012

Aujourd'hui manger, boire, fumer, respirer, consommer.

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Une contrainte comme celle-là, ça me donne juste envie d'entreprendre un jeûn jusqu'à demain, de continuer de boycotter les grandes surfaces sans date limite de rebellion, de retenir mon souffle jusqu'à la dernière ligne.
Cela étant dit, je remercie Colo pour les graines de tomates espagnoles envoyées: au printemps, j'en ferai des semis qui rejoindront le jardin des possibles. Le prochain automne, j'accrocherai des torsades, dans la cuisine, de cette fameuse variété. Quand nous les cuisinerons, il y aura un peu de cette terre indignée sur notre table.
Le lecteur attentif aura remarqué que je me suis bien gardée d'évoquer deux des verbes de la consigne. Je lève donc mon café clope à cette journée.

lundi, 19 novembre 2012

Aujourd'hui une lumière.

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A Dom-Dom
Les nuits sont longues à cette époque de l'année. Elles s'étalent de plus en plus sur le jour. J'attends le solstice d'hiver, avec moins d'impatience cependant que les années précédentes. J'accepte ce passage par l'obscurité. Je me lève très tôt le matin parce que le jour est encore à venir. La nuit en devient plus acceptable.

dimanche, 18 novembre 2012

Aujourd'hui c'est parfois si simple de.

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Je dédie le billet du jour au patron du grain de café et à Béné. Quand ils ont appris que j'avais prédit le Goncourt des lycéens, ils m'ont demandé de faire de même avec leur vie...
Ce qui se passera: c'est parfois si simple de s'en faire une montagne ou une forêt dense et drue, qu'il peut être tout aussi simple de se mettre en route avec la certitude que le chemin se dégagera, jour après jour.

samedi, 17 novembre 2012

Aujourd'hui des bas des hauts.

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en bas

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en haut

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Et au milieu ma journée.

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vendredi, 16 novembre 2012

Aujourd'hui comme un fil d'Ariane.

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J'accrocherai au tranchant du barbelé le fil d'Ariane et de mes pensées. Le sentier recevra mon pas et ma tête vide. Oui, je ferai cela, à la pointe du jour.
En attendant, dans le dernier repli de la nuit, je m'adonne une fois encore à La vérité sur l'affaire Harry Quebert.

jeudi, 15 novembre 2012

Aujourd'hui dans le rôle principal il y a.

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6h00
Aujourd'hui, il se pourrait bien que ce roman-là détienne le rôle principal, en se voyant décerner le Goncourt des lycéens. Je mettrais bien ma tête à couper si je n'en avais pas besoin pour en finir la lecture.
Il a tout d'un polar: 2008, quelques mois avant l'élection d'Obama. Markus Goldman, après le succès retentissant d'un premier roman, est confronté à la page blanche qui le reste. Il accepte l'invitation de son maître et ancien professeur, Harry Québert, à venir le rejoindre à Aurora pour trouver l'inspiration. Elle lui est donnée lorsque dans le jardin est découvert le corps d'une jeune fille disparue trente ans auparavant. Ainsi débute l'affaire Québert. Vous n'avez plus qu'à espérer avoir assez de temps où l'on vous fiche la paix pour arriver prestement à la dernière page de ce thriller à la Capote.  
En cours de route vous remarquerez peut-être que les chapitres sont numérotés de 31 à 1, en une longue remontée de la mémoire. Trente et un conseils donnés par le maître au disciple comme autant de clés pour essayer de circonscrire ce que c'est que cet étrange acte qu'est l'écriture.
A suivre...

15h00
Cet après-midi, entre deux cours, je regarde s'il y a du nouveau sur la toile. Rien n'apparaît encore. Puis le message de Lora* tombe: la vérité sur l'affaire Harry Québert vient de recevoir le Goncourt des lycéens!!!  

mercredi, 14 novembre 2012

Aujourd'hui un engagement.

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Hopper, portrait of Orleans

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Je m'engage demain matin à vous donner le titre du roman qui se verra décerner le Goncourt des lycéens dans la journée.

mardi, 13 novembre 2012

Aujourd'hui pas de place pour.

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Ce matin, j'envie la solitude de cet arbre.
J'ai repris mes cours et soudain la place pour randonner, lire et écrire s'est amoindrie comme peau de chagrin.
Entre deux préparations de cours, suis allée voir ce qu'on disait sur. J'avais envie de lire une tribune qui démonte tout cet argumentaire de pacotille bien-pensant bien-pansant. Justement Virginie Despentes prend l'espace de répondre à Lionel Jospin.
Et puis, s'il vous reste un peu de temps,avant de retourner au charbon, vous pouvez jouer au grand bingo du mariage.

lundi, 12 novembre 2012

Aujourd'hui derrière une porte.

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Ce n'est pas parce qu'on dit "fermez la porte, il fait froid dehors" qu'il fera plus chaud dehors quand la porte sera fermée.
Pierre Dac, encore.

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De l'autre côté de la porte, tout est-il aussi uniformément violet, le bouquet sur la table, les tasses dans le buffet et les cadres accrochés aux murs?